Les 27 et 28 mai 2021, l’Ecole Internationale des Forces de Sécurité a organisé, au Palais des congrès à Yaoundé, avec l’appui du Japon, partenaire du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), une Conférence Internationale sur le thème :« L’Etat africain à l’épreuve de la pandémie COVID-19 : l’impératif du renforcement des capacités stratégiques et opérationnelles de la sécurité humaine pour la résilience, l’autonomie, l’anticipation et la réponse des systèmes dédiés ».
Cette rencontre scientifique et professionnelle a mobilisé, dans la stricte observance des mesures barrières, un large éventail de participants, notamment les Chefs de Missions diplomatiques accréditées au Cameroun, les Autorités administratives, religieuses, les responsables des Forces de Défense et de Sécurité de haut rang, les partenaires internationaux, des universitaires, des chercheurs, ainsi que des spécialistes des sciences de la santé.
Par son approche holistique, pluridisciplinaire et transversale, cette conférence internationale de haut vol, a permis d’adresser la problématique de la lutte contre la Covid-19 sous le prisme de la sécurité humaine, d’en relever les enjeux, les actions entreprises et les défis rencontrés, dans l’optique d’affiner les stratégies et capacités de résilience des pays africains en général et en particulier ceux de la Sous-région d’Afrique centrale.
A l’issue de ces travaux, plusieurs recommandations ont été formulées, relatives pour l’essentiel, à :
- La prise en compte dans les politiques publiques des aspects politique, économique, sanitaire, environnemental, personnel, alimentaire et communautaire de la sécurité humaine ;
- L’adoption de normes visant à sauvegarder au mieux la sécurité humaine ;
- La prise en compte de la médecine traditionnelle africaine (médecine alternative, complémentaire ou patrimoniale) comme outil pertinent de prise en charge du COVID-19 et l’institution d’un dispositif adapté pour la promouvoir et l’encadrer ;
- La mise en commun des pratiques médicales et médicinales traditionnelles et modernes en vue d’exploiter pleinement tout le potentiel disponible, pour les besoins du renforcement de la lutte contre cette pandémie ;
- La promotion de la recherche médicale et médicinale afin de favoriser l’émergence de nouveaux protocoles thérapeutiques et la cooperation entre les laboratoires de recherches de tous les pays ;
- L’adaption des strategies de riposte au contexte africain ;
- La diversification des actions pour gagner la confiance de la population ;
- Le renforcement de l’activité de renseignement stratégique dans le domaine médical ;
- Le travail en synergie et la mutualisation des forces au plan local, sous-régional, régional et universel, en vue de mettre sur pied une approche générale pour garantir la sécurité humaine .
Les assises de Yaoundé ont permis de poser les jalons d’une harmonisation des stratégies africaines d’intervention d’urgence en cas de survenue brusque d’une catastrophe ou d’une épidémie, à l’instar de la COVID-19, et d’initier une réflexion d’ensemble dont l’implémentation des recommandations devra permettre d’améliorer les capacités opérationnelles et stratégiques des Etats en vue d’une plus grande autonomie dans la réponse contre cette pandémie et d’anticiper toute menace mettant en péril la sécurité humaine.
Cette conférence s’est achevée sur une note d’optimisme. Un véritable happy-end qui ouvre des perspectives nouvelles pour le Cameroun et l’Afrique.
A travers l’organisation de cette importante rencontre, l’EIFORCES, via son Centre de Recherche et de Documentation, assume avec brio son rôle de veille stratégique et informationnelle, et partant, confirme son statut de Centre d’excellence et de réflexion stratégique sur les questions de sécurité.
De bon augure pour cette école dont l’ambition est de devenir un centre de référence des Nations- Unies. /-